Textes anciens
La Maison Familiale : les débuts
La méthode non-directive Karl Rodgers
Pédagogie Ramain
visite de la Reine
Les parents
Françoise Dolto
Le paramédical
Discours de Jacques Delporte
quelques mots de Josette Boigelot
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Tout le monde, éducateurs, instituteurs, parents découvre cette nouvelle orientation pour s'en imprégner petit à petit.
La participation à des " training group ", à des rencontres diverses furent nécessaires ;
Lire et réfléchir ont bousculé nos comportements mais avec une certaine insécurité et angoisse, tant du côté des adultes que des enfants.
Nous ouvrons une classe non- directive en septembre I962. Uniquement pour les parents désireux et consentant.
Un lundi matin, 26 rue Servais Kinet, la classe dite " non-directive accueille les premiers élèves.
Ouverture qui se fait sans directive comme il se doit !
Après quelques jours le problème de la propreté et le respect de la propriété se pose. La sécurité physique devient une inquiétude pour certains parents et pour la direction.
La vaisselle ne se fait pas et la maison finit par être très sale …
L'agressivité est de plus en plus présente et signe une angoisse certaine.
Le personnel enseignant est là disponible …
On verra même les enfants se promener avec des torches allumées …où allons-nous ?
Puis peu à peu, certains enfants se sont occupés, se sont organisés, ont demandé aux enseignants du travail, ont lavé une assiette trouvée derrière un radiateur pour manger proprement dans un
coin …
Certains savaient ce qu'ils voulaient et avaient une certaine exigence de travail. D'autres se sentaient très malheureux ! C'est un peu à la fois que la classe a pris un sens.
Les parents avaient régulièrement l'occasion de rencontrer le personnel enseignant.
Que de questions ont été posées ! " Faut-il obliger ?", " Que devenons-nous faire ? ".
Ils acceptaient cette remise en question mais elle était parfois intolérable !!!
Les adultes-enseignants présents dans la classe avaient des exigences très nettes notamment sur la ponctualité, la manière de travailler avec le matériel pédagogique mis à la disposition des
enfants.
Des épreuves étaient prévues et d'une exigence réelle. Lorsque l'enfant décide de travailler, il est confronté à des consignes de travail très clairement indiquées.
Lors de notre déménagement à Braine l'Alleud, cette école s'est fixée à Louvain la Neuve.
Elle a pris le nom de : " cours Charlemagne ! " Depuis quelques années, elle a fermé ses portes.
LA MAISON FAMILIALE
Ce nom, si chargé imaginairement, aurait pu induire un travail sur le mode famille, amour et dévouement.
Heureusement il n'en fut rien. Une recherche intense de bases pour un travail plus professionnel et une réflexion permanente sont la caractéristique de ce lieu, même si le nombre d'enfants
inscrits est resté plus familial (72 enfants au plus répartis dans 5 groupes de 12).
A partir d'une hypothèse basée sur la Non-Directivité - chaque enfant a en lui la possibilité de se construire positivement si on lui laisse faire toutes les expériences possibles en l'accompagnant bien sûr - des " training-group " pour le personnel, pour les parents et les enfants ont été organisés. Les limites de cette approche se sont fait sentir rapidement.
Des réunions d'Analyse institutionnelle " (avec G. Lapassade, ect…) ont suivi et une réflexion sur l'institution elle-même a abouti à ce " Colloque de recherches institutionnelles
", suivi d'un séminaire de travail en relation avec des professeurs universitaires (sociologue, philosophe et psychologue). Ceci se faisait en lien avec les travaux sur la thérapie et la
pédagogie institutionnelle : participation de membres du personnel (instituteur, rééducateur, éducateur, psychologue) à un stage de pédagogie institutionnelle à St Vincent Jalmoutier, séjour chez
F. Deligny dans les Cévennes.
Tout ceci reposait sur un travail intense à l'intérieur de la Maison : training-group pour le personnel, réunions par groupe de vie (pour les enfants, le personnel et la Direction), réunion
générale (toute l'institution), invitation de conférenciers 1 x par mois, séjour de classes de neige, et de classes vertes, séjour de vacances à Audregnies, des sessions ouvertes aux enfants de
l'extérieur en difficultés scolaires, une session particulière pour les enfants psychotiques.
En reprenant un article publié dans l'information psychologique N°45, 1er trimestre 72, nous pouvons repérer ce qui a animé cette recherche : " Comment faire la place aux binômes qui se présentaient : apprendre et enseigner, amour et intelligence, liberté et contrainte, événement et institutionnalisation, expérimentation de l'enfant et expérience de l'adulte " (Cl. Vandercam).
Les parents ont toujours été associés dans des réunions par classes, par thèmes et même proposition de " training-group ".
Petit à petit, les recherches se sont dirigées plus franchement vers la psychanalyse. Il y a même eu l'accompagnement d'un enfant psychotique à Paris pour des séances de psychanalyse chez le Dr Lefort, des supervisions pour certains chez Madame Fr. Dolto. Celle-ci est d'ailleurs intervenue à plusieurs reprises dans la Maison. Des lectures, des travaux de Dr J. Lacan ont été suivis par des petits groupes.
Pour les initiateurs de ce site : je ne sais ce qui s'est passé après mon départ et surtout la retraite de Claire ! A vous de continuer : cela fait évidemment beaucoup, mais je ne peux m'avancer plus loin.
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Année 1971
Les premiers jours de classe, Jérôme nous raconte un peu comment cela se passe. Certaines choses que j'apprends ainsi m'étonnent, me scandalisent
même un peu. Première réunion de classe. Tiens c'est sympathique. Les parents semblent se connaître mieux que dans les réunions de parents habituelles. Il y a quelque chose qui fait que nous nous sentons pareils, entre humains avec des problèmes, des gosses à problèmes… Ici cela paraît très normal, tous dans le même bain… J'attends avec un peu d'impatience qu'on ait fini de parler des enfants des autres, qu'on en arrive enfin au mien. Ce que j'en apprends m'étonne et me fait plaisir tout à la fois. Je ne le connaissais pas comme cela. Tiens on lui apprend à voir lui-même ses difficultés et à les accepter, à avoir envie de les résoudre ; ça c'est bien. Et puis on nous parle de Cercles de Parents. Mystère, que nous veut-on par là ? En aurais-je le temps ? Encore quelques frais. Comment peut-on arriver à faire tout cela à une époque où on n'a plus le temps de s'arrêter !
Mais les jours passent … Jérôme, que fais -tu en classe actuellement : en français ? Je ne suis pas obligé de faire du français ,dit mon garçon . Et
en calcul ? maintenant je comprends les intérêts et je ferai du français plus tard .
Le cercle de parents démarrent , nous nous jetons à l'eau, est-ce seulement pour aider nos enfants ? Je découvre que je suis mal dans ma peau aussi,
que je comprends mal ce que les autres ressentent .Que c'est au niveau de la relation que je peux progresser .
Jérôme après un an dans cette école désire revenir dans son village , il se sent plus fort et plus travailleur . Son instituteur lui a fait un signe
positif. Il va donc essayer . Nous les parents, nous continuerons d'aller à la Maison Familiale , nous n'avons pas achever notre travail . Nous avons à nous découvrir, à découvrir
les autres et surtout à faire confiance .Tout cela par un dialogue plus vrai allant à l'essentiel .
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Pour pouvoir aider des enfants en institution, il ne suffit pas de la bonne volonté, du dévouement, ni des seules qualités pédagogiques des éducateurs individuels.
Tout en reconnaissant la valeur - mieux, la nécessité - de la relation pédagogique ou thérapeutique, on ne peut cependant dire que ce soit cette relation qui constitue le pilier du travail institutionnel.
Si le but de l'institution est d'offrir à l'enfant des expériences (sociales - affectives) nouvelles, curatives, qui lui permettent de se (re)trouver lui-même et de s'épanouir le mieux possible, alors il convient de constater que c'est la totalité de l'institution qui détermine le caractère et la qualité de ces expériences.
La totalité institutionnelle, c'est celle d'un système social très complexe, fait de personnes, d'émotions, de relations, de structures, de fonctions…de problèmes, tensions, voire conflits.
A l'art d'éduquer, de créer des relations ou des situations bénéfiques, orthopédagogiques, thérapeutique, s'ajoute pour tous les professionnels impliqués, l'art de coopérer, l'art d'offrir un " modèle ".
Par modèle, nous n'entendons pas un exemple de perfection. Au contraire, il s'agit de montrer aux enfants comment des adultes de bonne volonté, certes, mais faillibles, parfois irrités, impatients, irrationnels, arrivent à s'entendre de façon réaliste.
Comment, en particulier, ils arrivent à assumer une autorité réelle, mais adaptée aux besoins des enfants et non pas but en soi.
Chaque relation de travail (" chefs " - éducateurs, éducateurs entre eux ; éducateurs - " spécialistes " ; éducateurs - enfants intérieurs - extérieur …) a ses propres sources de tensions qu'il s'agit de découvrir et d'apprendre à rendre plus inoffensives. Ceci est d'autant plus important que nous savons que les tensions dans un ou entre deux " sous-systèmes " ont leurs répercussions partout ailleurs et en particulier dans la situation de travail avec les enfants.
Afin de développer nos aptitudes au niveau de la création et de la protection des conditions d'aide, il est important de nous habituer à traduire nos problèmes et nos soucis en " problèmes de travail " et de considérer le contact avec les enfants eux-mêmes sous l'angle de la conception " travail ".
Les entrevues avec Françoise DOLTO
Nous avons eu plusieurs fois l'occasion de rencontrer Françoise DOLTO durant la période de 1974 et 1984.
Elle nous a permis de mieux cerner les problèmes de certains enfants et de préciser la place que nous enseignants ou éducateurs nous avions à prendre.
Elle le faisait avec beaucoup d'humour et de simplicité. Ses réponses étaient pertinentes !
Sa manière d'aborder la spécificité d'une psychothérapie analytique chez l'enfant a aidé plusieurs à sortir d'impasse où le travail semblait
bloqué.
Que de réponses originales n'avons nous pas reçues lorsqu'on lui racontait le comportement de certains élèves.
L'enfant qui passait son temps à chaparder, elle nous proposait de lui dire : comment se fait-il que tu ne peux pas dire à ta main droite de cesser d'aller n'importe où ?
Le chahuteur qui portait mal son angoisse de devoir remettre un devoir correct, elle proposait de lui donner le temps de se centrer sur
lui-même : regarde, je te fais un territoire rien que pour toi en traçant autour de lui un grand cercle à la craie… là tu vas prendre le temps de réfléchir, d'organiser ton travail et tu feras
signe quand tu te sentiras bien.
A chaque difficulté éducative, F. Dolto prenait le temps de nous répondre en nous faisant réfléchir sur la place que nous occupions, face à l'enfant mais aussi les uns par rapport aux
autres.
Après chaque entrevue, il nous semblait que notre métier était simple…mais que nous avions souvent perdu le bon sens d'une relation réussie. Le choses iraient mieux si nous avions un regard plus
neuf, plus créatif.
Son expérience était basée sur une étude approfondie et de nombreuses heures de réflexion. Elle aimait se dire " médecin en éducation ", c'était là son originalité.
Année scolaire 87-88
REFLEXIONS SUR LE TRAVAIL DU PARA-MEDICAL
Lors des réunions, nous avons insisté et nous nous sommes interrogés sur les structures mises en place dans l'institution à propos des rééducations.
Cette question s'est posée à partir du fait que, pour un certain nombre d'enfants du centre, malgré l'intensité des rééducations et leur durée, les résultats n'étaient guère brillants : bien sûr, ils apprenaient certaines choses. Ils évoluaient lentement, mais on ne touchait pas au nœud du problème. Nous nous sommes demandé ce qui grippait dans la question du rapport de l'enfant au savoir, s'il y avait, avec les enfants névrosés, instables et peu concentrés un travail possible entre la psychanalyse et le conditionnement qui porterait sur la structure proprement dite.
La question de la demande des parents, de l'enfant lors de l'admission dans le centre a à être inscrite par rapport au savoir, selon trois axes, qui
doivent d'abord être distingués. Cela concerne :
1) La demande d'instruction, c'est-à-dire l'acquisition de connaissances, sa fonction sociale ;
2) La demande d'aide, à se débrouiller mieux avec les difficultés scolaires, c'est du domaine des rééducations ;
3) La demande de savoir sur l'être, cela relève de la psychanalyse.
Pour garder une position qui tienne, dans le travail, par rapport à ces trois approches, il convient de s'appuyer sur le programme scolaire, le diagnostic, le repérage du désir.
Il n'y a pas d'ordre de valeur entre ces trois axes, sinon il y aurait perte de la question du savoir.
On peut les repérer chez Lacan comme axe :
- du réel (l'être)
- du symbolique (fonctionnement des rééducations)
- de l'imaginaire (l'école).
Ces trois axes ont donc leur raison d'être. Ils sont tous trois nécessaires et ils sont noués. Il y a passage de l'un à l'autre.
Le travail de l'un, permet aux autres de fonctionner. (Que se passerait-il, par exemple, si un professeur répond à une demande d'amour par de l'amour alors que sa fonction sociale est de
dispenser le savoir ?).
Le livre des Ortigues " Comment se décide une psychothérapie d'enfant " posait la question de la demande. Il nous a semblé intéressant de nous y arrêter.
La question de la demande des parents y est abordée et ils insistent sur le temps nécessaire à cela : que ce soit leur temps, leur tempo. Et puis, que veulent les parents, veulent-ils que leur enfant change et peuvent-ils le vouloir ? Car il y a toujours un versant inconscient à une demande. (Par exemple, cela arrange bien une mère que son enfant ne travaille pas en classe, cela la sort de sa dépression).
L'évolution des parents et de l'enfant se fait en parallèle. La demande peut n'être parfois que le colmatage d'une brèche, de suppression du symptôme. Il faut du temps pour s'ouvrir à autre chose.
Dans les institutions, il y a parfois " brouillage institué ", sans demande possible de l'enfant et nous avons à y être attentifs car cela est porteur de toutes sortes de conséquences.
La distinction est aussi faite entre l'envie de venir et le sentiment que cela est utile. Il est donc proposé d'établir un contrat à court terme entre l'enfant et l'adulte, convention faisant tiers entre eux.
Les théories de Monsieur de la Garanderie nous ont aussi intéressés. La position de l'adulte est ici différente de celle que l'on rencontre
classiquement : de la Garanderie accentue les structures de l'apprentissage et non le contenu. Il n'est pas parti de l'analyse des échecs scolaires mais bien de celles des réussites. Il remet en
question les dons pour telle ou telle chose, il parle de gestes mentaux, l'aptitude à ceci ou cela étant quelque chose qui s'acquiert. En dehors du concret de sa méthodologie, certaines choses
sont à retenir pour nous qui avons affaire à des enfants dont l'attention est perturbée. Lorsque quelque chose est perçu, il se forme à l'intérieur de notre tête des " images mentales ". Sous
forme de mots ou d'images, nous nous redisons, nous revoyons ce qui a été perçu, c'est l'évocation.
Pour cela, il faut du temps, du temps pour que quelque chose se passe. Sans évocation, il n'y a pas d'acquis.
Les enfants hyperactifs, tels que nous en avons beaucoup, auraient justement un problème au niveau de cette évocation, ils manqueraient d'intériorité, ne se diraient rien lorsqu'ils
perçoivent.
Il est aussi important de donner des buts très précis, d'énoncer un projet avant de le faire évoquer, d'arriver à ce que l'enfant le concrétise par une vision, un dialogue intérieur.
Le travail de la Garanderie nous ramène aussi à distinguer deux champs :
1) celui d'une méthode pédagogique, d'un fonctionnement mental.
2) celui du transfert, domaine de la psychanalyse qui est une demande à l'autre d'un autre ordre que celui de la satisfaction d'un besoin.
Si ces deux champs sont noués, il s'agit d'un travail différent, à faire par des personnes différentes.
De ces diverses réflexions, émises au cours de l'année, il me semble intéressant de tirer, non pas des conclusions, mais d'épingler certains points dans le fonctionnement institutionnel.
- Il existe trois fonctions différentes, dont chacune a sa raison d'être, avec des passages de l'une à l'autre. Le travail concret de chacun permet aux autres de fonctionner.
- Il y a à soutenir une demande chez les parents, chez l'enfant, et celle-ci passe d'abord par le savoir (l'école, les rééducations, la psychanalyse).
- Il ne faut pas arriver au paradoxe de demander à l'enfant qu'il demande !
- Pour garder une position de travail qui tienne par rapport aux demandes, le programme scolaire, le diagnostic, le repérage du désir sont essentiels, ainsi que la présence d'un tiers sous une forme ou une autre (contrat, demande des parents, de l'instituteur, de…). Il y a importance du nom des lieux, des fonctions des personnes.
- Les contraintes institutionnelles mais aussi notre désir d'adulte entrent en jeu dans les différentes rééducations. Il s'agit que nous soyons au clair avec ce que nous faisons.
- En rééducation, il s'agit le plus souvent d'un travail en prise directe sur le symptôme.
Celle-ci doit avoir lieu cependant, sans oublier que l'inconscient est toujours là et que la résistance n'est pas affaire de volonté, bonne ou mauvaise.
La Pédopsychiatre
Discours de Jacques Delporte
Un souffle chaud et méditerranéen ; remontant d'Italie a envahi la Maison Familiale.
Dans les bagages de ces immigrants, c'est une certaine rigueur qui sera signifiante.
Avec eux, s'installe une période stable appuyée sur le " canal " psychanalytique d'un certain Jacques.
" Clair " est le mot clé.
Savoir faire et supposer savoir s'installent à la maison en hôtes privilégiés.
C'est l'heure d'une psychanalyse active.
Mais qui tient la barre ?
Miroir, miroir ! Aux noms du père, dis-moi, du petit au grand A, qui est le plus signifiant.
Mais cela ne va pa sans heurt. On ne fait pas d'omelette sans casser " l'œuf ".
Quelques temps plus tard, ces grands envahisseurs décident de reprendre la route jusqu'à Genval, emportant dans leurs bagages les psychotiques
du gobelet ou de la chaise.
Ils nous laissent en hé-RITA-ge une pose romana structurante.
A présent, les enfants sont en classe quand ils doivent y être.
Plus question pour les instits de jouer les coureurs de fond ni aux éducateurs le rôle de rabattre les bandes égarées, une classe ou une salle à manger.
Même les assurances sont rassurées et assurent qu'elles réassureront les frais divers assurés par ces dites assurances.
Le carreau cassé n'est plus un symptôme de la Maison Familiale et la note de chauffage a baissé.
Ouf pour les subsides !
Mais est-ce dire que l'école spéciale serait devenue normale ?!
Faudrait-il croire que le symptôme ne parlerait plus ? Serait-il inhibé ?
Rassurez-vous….d'autres parlent !
En tout cas, on débouche les bouteilles à l'occasion des diocésains réussis.
Mais est-ce vraiment possible de faire un résumé de ces années ? Elles passent et nous y sommes pris.
La main passe….
Pour les enfants, en tout cas, ils paraissent de moins en moins marginaux.
Heureusement qu'ils ont encore leurs difficultés scolaires pour se faire remarquer.
Gare ! A les voir, on les trouverait ordinaires.
Jacques Delporte
Le 24 juin 1989
Josette dit quelques mots au nom de tout
le personnel de la Maison Familiale…
En premier lieu, nous voudrions remercier tout spécialement le Président du Conseil d'Administration, Monsieur Vandercam.
Dès la création de cette maison, nous fûmes assurés de son soutien et aidés par ses encouragements. Les différents moments difficiles par lesquels la Maison Familiale est passée, n'ont pas vu s'effacer son sourire bonhomme que nous apprécions tant. Nous ne le voyons pas souvent et pourtant ses courtes visites nous font bien plaisir.
Nos remerciements vont aussi à tous les membres du conseil d'administration. Oeuvrant dans l'ombre, ils assurent une tâche souvent ingrate mais cependant indispensable au bon fonctionnement de l'école.
Nous voulons exprimer notre profonde et amicale sympathie à Tante Claire. Grâce à sa ténacité et à sa clairvoyance cette maison a pu rester fidèle aux
objectifs fixés au départ : être une maison familiale. Rassemblant les initiatives clairsemées, clairon de la recherche, guide fidèle dans le marasme clair-obscur de la pédagogie, elle permet aux
enfants et à nous-mêmes de voir clair dans la vie de l'institution.
Devant nos revendications et face à nos moments de lassitude, elle a toujours su se montrer accueillante et compréhensive quoique volontaire quant à la marche de la maison.
C'est pourquoi, nous tenons à lui dire et à tous ceux qui la soutiennent que nous aimons travailler dans cette maison où malgré tout, il fait bon vivre.